Et toujours ce coup d'oeil au loin. Du quai. Plus furtif, cependant, qu'avant.
Je suis de retour. Dans un espace immaculé et stérile. A l'aube d'un chapitre de plus.
C'est pas toujours facile de laisser des idées, des ambitions, des rêves qui ont parfois des années s'envoler. Je regarde les petits bouts de moi s'éparpiller partout. Les yeux secs mais le coeur lourd et désorienté.
C'est cette course folle de nouveau. Je respire, je trébuche, je cours, je me stoppe net, je regarde autour de moi, pendant des heures, des millions d'heures. Je repars, je ne sais où. Un peu d'oxygène, un peu de néants, des rires, des joies, mais le coeur ne bondit pas. Je rêve très fort de m'enfuir. Je ne suis pas malheureuse mais j'ai besoin d'autre chose. j'ai besoin de quelque chose de plus que ça. J'ai besoin d'une direction.
Déjà la neige anesthésie les sens et fige les souvenirs. L'été et les printemps semblent lointains et bientôt, de nouveaux se dessineront. Et je tiens à ce qu'ils soient plus différents encore.