Violent-Dreams

Une image, trois mots, une pensée.

Jeudi 8 juillet 2010 à 3:02

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Il serait inutile, de te dire que j'ai encore fait ce rêve. Je ne te le dirais jamais. Mais j'ai rêvé, que c'était comme avant, avant que je me pose trop de questions, avant que je faillisse, avant que je sois pleine d'erreurs, de faux pas, de négligence. Il y a si longtemps que c'est comme si cet aspect insouciant de moi-même avait disparu.
Il serait inutile d'écrire que cette nuit j'ai rêvé du sourire des jolies nuits, celles où le temps peut bien défiler. Ces nuits où il pouvait bien tenter de toutes ses forces de nous rattraper : il était tout seul, lui.

J'ai posé mon immense dessin vide de couleurs, je me suis allongée sous l'immensité vertigineuse. J'ai demandé à tous les clins d'oeil en forme d'étoiles, qui volaient très loin au dessus de mes pensées, ce qu'il fallait que je fasse. Où fallait que j'aille. C'est que j'avais trop de choses dans la tête pour que ça tienne dans une vie.
Les lèvres qui brûlent, le coeur qui éclate, l'herbe qui me gèle gentiment les pieds. Et une voix dans l'oreille, qui me dit de m'en aller. Très loin. Loin de ce que j'avale, loin de ce qui me rythme, loin des vingt pour cent, des vingt grammes et des vingt euros, plus près de la vie, la vie sans artifice, la vie dépouillée du brouillard et des addictions. Peut être qu'il existe un endroit où je ne me perdrais pas. Il fait vraiment nuit. Ma main frémit un peu sur le verre glacial. Je réalise que ma joue est mouillée. Un peu.

Il n'aurait pas fallu que la vie m'emmène autre part que là en cet instant, plantée sous les étoiles, au fin fond de la nuit, sans des cheveux pour me chatouiller le visage. Il fallait juste que je sers le point et que je dise non à la merde qui m'envahit, qui m'envahira encore. Mais les forces n'étaient pas là et l'obscur glaciale de la nuit était bien joli.
Et le piano jouait, jouait, les notes s'alignaient, venaient se rattraper, se sauver les unes les autres. Elles venaient déchirer la nuit, solennellement, se moquer des clins d'oeil, ou jouer avec eux, je ne sais pas. Après le chaos et la course, elles me suppliaient d'accepter enfin le silence et le calme, d'arrêter de lutter. Elles me murmuraient d'admirer le vide, de contempler, simplement. Il y eut le triste sanglot aigüe de leur fin, et puis plus rien.
"Débrouille toi." Débrouille toi avec le rêve que tu as fait cette nuit, débrouille toi avec l'immensité et le vide, avec tous les mots qui te déambulent dans la tête, débrouille toi avec ton putain de vertige.

Par Mlle-Cox le Jeudi 8 juillet 2010 à 10:56
Jaime beaucoup ton texte, tu as de jolie mots :)
& J'aime particulièrement le titre de cet article .
Par bulle0tistique le Mardi 14 septembre 2010 à 18:03
J'aime me perdre ici, parce que je me retrouve dans tes mots, dans ce que tu traverse, je dois dire que ce texte m'a foutu les larmes aux yeux et tu m'connais chui pas du genre à me laisser gagner par l'émotion, enfin si mais seulement dans le noir en général, quand tout est vide, que personne ne peut s'apercevoir des larmes qui me montent et me brouille la vue, quand j'ai le droit d'être "faible" enfin sans avoir peur d'aucun jugement.
Je m'éloigne là encore, mon com je le voulais bref, j'en fais un roman, tu voudras m'excuser, tes mots m'ont inspiré...
Je ne fais qu'écrire en ce moment, je ne sais pas si le monde entier aurait assez d'encre et de papier pour que je puisse vraiment tout écrire.
Je divague encore, alors je préfère stopper là...je pense que tu comprendras.
Des bisous, en attendant les vrai. Un jour. J'espère. V.R.A.I.M.E.N.T
 

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