Violent-Dreams

Une image, trois mots, une pensée.

Vendredi 2 juillet 2010 à 1:06

Peut être que c'était ça. Tout ça. Peut être que la vérité était là.
Ou peut être que la vérité n'existait pas, n'avait jamais existé. Que dans une course éreintante, je m'évertuais, je m'usais à la toucher du bout des doigts.
Peut être qu'il y avait milles putains de vérités.
Et sûrement, sûrement que je m'entêtais comme une folle à ignorer ce qui me faisait du bien. J'ai honte de ce qui me fait sourire. Je préfère m'entourer de superficiel. Histoire de sauver ces foutues apparences.

Les images défilent dans ma tête, tout se met en place petit à petit, mais rien n'est plus clair. Les visages s'organisent, comme un grand puzzle, comme un puzzle fou, une incohérence qui a du sens, qui a du sens pour moi, mais qui me brouille la vue.
J'allume ce qu'il me reste de rêve et de calme. Puis, les derniers morceaux s'éteindront. Puis il faudra hurler. Courir. Apprendre. Etre.
J'observe la dernière effluve s'envoler au loin, derrière le rouge tranquille d'une fin de journée.

Ma maison de papier, prendre une nouvelle feuille et, recommencer.
Construire la vie, construire ses propres nuages, son propre soleil, parce qu'on ne veut rien voir d'autre que des oeuvres, de la lumière d'esprit, de l'art. Et vous, vous m'offrez de la connerie à la pelle, des clichés, des phrases à la con, des sentiments basiques. Je veux leur poésie et leurs délires, pas votre ramassis de mièvre. Vous êtes ternes. Je ne veux pas, de vos mots. Je ne veux pas, de vos réponses, de vos questions, de vos esprits éteints, de votre amitié, de votre amour, de vos destins merdiques, je ne veux plus de votre désir, de votre attirance, je sais où ils naissent, je sais où ils finissent, je les maîtrise, je vous maîtrise. Il y a autre chose, bien sûr qu'il y a autre chose, je l'ai entr'aperçu il y a un petit bout de temps. Un monde pour moi existe. Il faut juste que j'arrive à m'y rendre.

J'affronte, je prends ce vol. J'atterris, je fais n'importe quoi, j'me barre si c'est foutu, je prends un autre putain d'avion, j'atterris, je rate, j'me casse.
D'échec en échec, quand t'es pas vraiment décidé à apprendre, le métier ne rentre pas.

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Brooke Shaden.

Mardi 29 juin 2010 à 2:05

Cette nuit, j'ai ri, j'ai parlé, fort, j'ai couru, souri, je me suis stoppé net.
La rumeur se fait lointaine et puis j'observe. Je contemple le vide. J'ai vécu 222 mois.
Dans ces derniers, une poignée qui m'imprègne d'amertume, de rêve; je regarde ce Plein -droit dans les yeux. Il me semble délicat, plus fragile, plus beau. Plus. Plus que jamais.
Le coeur qui tremble sous le temps qu'on appelle maintenant Années, les yeux qui, une millième fois, n'obéissent plus. Tu sais. Tu sais. Tu sais.

Il paraît que Maëva n'en peux plus de lutter avec puis contre l'envahisseur. Il aurait fallu que tu sois encore là, après toutes ces années à mourir, ressusciter. Il aurait fallu que je ne te tue pas il y a des mois. Il y a des siècles.
Depuis je me mens.

Quelques cils. Longs. Sur ta joue, sous tes yeux, sur ma paupière. Des années. Des années. Ombre, lumière. C'est la Folie, sûrement.
Vous nez savez pas. Vous ne savez rien du tout.
Vous ne savez rien de l'écho des mots, des mélodies qui résonnent dans ma tête. Du poids des bonheurs qui font frémir mes yeux.
Des années. Une poignée d'années sur 222 mois.
Je suis immobile et toi tu sais bien. Je suis immobile et tu ne dis rien. Je contemple le vide, le plein, je te contemple. Je contemple un tourbillon. Celui que j'ai fui il y a une eternité, il y a des siècles. Et vous pleurez. Vous n'êtes pas des tourbillons, vous pleurez, je vous trouve bêtes. Vous ne le serez jamais, et ça vous rend tristes, ça vous rend stupides.

Tu sais. Tu sais bien. Morte.

Lundi 21 juin 2010 à 2:53

In the cold light of morning, while everyone's yawning,
You're high.


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Jeudi 17 juin 2010 à 0:11

- I can't see anything that I don't like about you.
- But you will! But you will. You know, you will think of things. And I'll get bored with you and feel trapped because that's what happens with me.
- Okay.

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Mercredi 16 juin 2010 à 0:49

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Un jour, j'aurai le génie de Burton, la sensibilité de Van Sant et D'Elliot Smith, je ferai rêver comme Bashung, comme Quelenn, et puis penser comme Aragon et Eluard, et même réfléchir comme Sartre, j'incarnerai comme Depp, je baladerai comme Nothomb. Mon écriture hurlera comme celle de Nina Bouraoui, je ferai sourire puis pleurer à la manière de Boris Vian. Je me battrai comme Luther King et Harvey Milk. Mes doigts danseront sur du Philip Glass et du Chopin, et j'incarnerai les oeuvres de Schubert et Beethoven que je chéris. Je ferais mieux frémir que Rice et mieux rêver que Là-Haut. Un jour je serai Poe, Baudelaire, je serai Klapisch, je serai un Voyage d'Hiver, je serai une Casta Diva, une Moonlight Sonata. Je dessinerai ma vie comme Baseman et Morais. Je serai Edward aux mains d'argent, je serai Stairway To Heaven. Je serai Hedi Slimane, Nan Goldin, Jack Nicholson, Saez, Cindy Sherman, Ed Wood, Simone De Beauvoir, Louise Bourgeois. Je créerai comme Bill Viola et comme Doisneau. Sophie Calle, Mallarmé, Signori, Proust, Jim Morisson. Un jour je serai un Huis Clos, un Hallelujah.
Un jour je serai eux, tous à la fois, un jour ils seront moi, tous mélangés. Toute imprégnée.

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