Violent-Dreams

Une image, trois mots, une pensée.

Vendredi 23 juillet 2010 à 2:16

Avant que les mauvais printemps ne sonnent la charge.

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Mardi 13 juillet 2010 à 1:35

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C’étaient peut-être mes larmes qui avaient noyé les lettres cette nuit. Je déambulais dans l’appartement inondé, je me lançais à leur recherche, terrifiée à l’idée de ce que j’allais trouver, tétanisée à la pensée de parcourir de mes yeux des pages à l’encre brouillée, aux mots illisibles.

Illisibles. Ca n’était plus qu’un bloc humide, bleu, et blanc.

Rien ne remplaçait jamais une lettre, des effluves de coeur qui avaient existé, qui s’était mélangées et avaient enfanté, par une jolie seconde, quelques mots. Avant de disparaitre en cédant leur place à d’autres effluves.

On ne rachetait pas une lettre, on ne construisait pas la même lettre, parce qu’il y avait des choses chez nous qui changaient constament, et nos mots le ressentaient. Ils n’hurlaient jamais deux fois la même verité. La verité changeait toujours. Chaque verité n’existait qu’un instant.

Ma main tremblait. De rage, de frustration, de tristesse. Je sentais le passé m’échapper, les souvenirs me fuir à tout allure, je sentais le bonheur de mon monde me couler entre les doigts. L’encre se dissipait, comme l’éclat de mon oeil, comme le battement de mon coeur. J’aurais voulu crever avec mes lettres.

J’étais piégée dans le silence de cette minute, dans l’angoisse du vide vertigineux qui viendrait la seconde, le jour, l’année d’après. On venait de refermer la porte de ma nouvelle prison. Ma petite boîte était de feraille et de rouille, elle avait le goût acide du néant.

Je me souvins ma boîte à rêve. La boîte à rêve ! Mon coeur bondit, je forçai la serrure de ma prison humide, je parcouru l’appartement le pied léger. Jetant toutes les bêtises qui étouffaient ma petite boîte, j’ésperais qu’elle avait protégé la lettre, au moins cette lettre-là, pleine d’espoir et puis de bonheur. Je la saisis, ma jolie boîte, elle existait encore, elle était même intacte, elle avait sa couleur de souvenir poétique. Le petit violon de mon coeur jouait, jouait.

La boîte était toujours très belle, elle ressemblait à mes rêves, à la vie que j’aimais . Mais son coeur avait été touché, déchiré par les flots, déchiré par les larmes. Il n’y avait plus rien, plus rien que de l’eau et des miettes de bonheur, en son intérieur.

Sous le cadavre de papier, elle était toujours là, la chainette d’argent, celle qu’elle m’avait un jour offerte, trop grande pour mon poignet, trop petite pour mon cou. Elle tenait dans le creux de ma main, alors je décidai que là était sa place, qu’elle y resterait, puisque c’était tout ce qui me restait de l’amour des souvenirs.

Je la serrais très fort en retournant m’enfermer dans ma prison toute rouillée.

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Jeudi 8 juillet 2010 à 3:02

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Il serait inutile, de te dire que j'ai encore fait ce rêve. Je ne te le dirais jamais. Mais j'ai rêvé, que c'était comme avant, avant que je me pose trop de questions, avant que je faillisse, avant que je sois pleine d'erreurs, de faux pas, de négligence. Il y a si longtemps que c'est comme si cet aspect insouciant de moi-même avait disparu.
Il serait inutile d'écrire que cette nuit j'ai rêvé du sourire des jolies nuits, celles où le temps peut bien défiler. Ces nuits où il pouvait bien tenter de toutes ses forces de nous rattraper : il était tout seul, lui.

J'ai posé mon immense dessin vide de couleurs, je me suis allongée sous l'immensité vertigineuse. J'ai demandé à tous les clins d'oeil en forme d'étoiles, qui volaient très loin au dessus de mes pensées, ce qu'il fallait que je fasse. Où fallait que j'aille. C'est que j'avais trop de choses dans la tête pour que ça tienne dans une vie.
Les lèvres qui brûlent, le coeur qui éclate, l'herbe qui me gèle gentiment les pieds. Et une voix dans l'oreille, qui me dit de m'en aller. Très loin. Loin de ce que j'avale, loin de ce qui me rythme, loin des vingt pour cent, des vingt grammes et des vingt euros, plus près de la vie, la vie sans artifice, la vie dépouillée du brouillard et des addictions. Peut être qu'il existe un endroit où je ne me perdrais pas. Il fait vraiment nuit. Ma main frémit un peu sur le verre glacial. Je réalise que ma joue est mouillée. Un peu.

Il n'aurait pas fallu que la vie m'emmène autre part que là en cet instant, plantée sous les étoiles, au fin fond de la nuit, sans des cheveux pour me chatouiller le visage. Il fallait juste que je sers le point et que je dise non à la merde qui m'envahit, qui m'envahira encore. Mais les forces n'étaient pas là et l'obscur glaciale de la nuit était bien joli.
Et le piano jouait, jouait, les notes s'alignaient, venaient se rattraper, se sauver les unes les autres. Elles venaient déchirer la nuit, solennellement, se moquer des clins d'oeil, ou jouer avec eux, je ne sais pas. Après le chaos et la course, elles me suppliaient d'accepter enfin le silence et le calme, d'arrêter de lutter. Elles me murmuraient d'admirer le vide, de contempler, simplement. Il y eut le triste sanglot aigüe de leur fin, et puis plus rien.
"Débrouille toi." Débrouille toi avec le rêve que tu as fait cette nuit, débrouille toi avec l'immensité et le vide, avec tous les mots qui te déambulent dans la tête, débrouille toi avec ton putain de vertige.

Lundi 5 juillet 2010 à 0:47

Mais bordel vous avez quoi devant les yeux? Comment vous pouvez être aussi fermés, aussi aveugles, tous? J'arrive pas à comprendre, tous ces gens qui se complaisent dans leur putain d'ignorance, d'egoïsme à la con. Je supporte de moins en moins vos propos simplistes, votre réflexion bornée. Cette niaiserie, cette passivité ambiante, c'est vraiment pas pour moi je crois. Je vous parle pas de génie, je vous parle d'être acteur d'un monde dans lequel on évolue tous. Le problème n'est pas que vous n'ayez pas de réponses mais que vous ne vous posiez aucune question. Y'a que votre petite vie de merde qui compte, vous vous foutez du monde dans lequel vous vivez, vous branlez de ce qui se passe à côté. Du temps que les choses vous touchent pas personnellement et de plein fouet. Vous êtes misérables, affligeants, primitifs, si nombreux. Vos futilités, votre bêtise, partout où je me retourne, vous êtes là, à simuler une pseudo culture pour certains, à exhiber fièrement le vide béant qui vous tient lieu de culture pour d'autres. Et j'ai l'impression que personne autour de moi ne comprend ce que je veux dire, j'en arrive à me demander si je suis le problème, j'dois pas être normal. A mon sens c'est consternant, cette désinformation, cette facilité, ce manque d'implication. J'ai plus envie de m'entourer de gens comme ça, bordel. J'ai pas l'impression que ce soit constructif, et j'aime pas avoir cette impression, surtout par rapport à quelques personnes auxquelles je tiens tout de même. Mais c'est le cas et j'arrive de moins en moins à ignorer tout ça. Vous êtes blasés de choses que vous ne savez pas, vous êtes blasants.

Je déteste les conventions, les gens qui veulent me cerner et me définir, j’éxecre le formatage, la copie, le plagiat, ceux qui aiment ne pas réfléchir, ceux qui se nourrissent des faiblesses et des maux de l'autre. Je te déteste quand tu te prends au sérieux, je vous hais quand vous dégoulinez de niaiseries, pire encore quand c’est sur moi, je ne vous méprise quand vous me testez. Vous ne voyez pas, que je ne veux pas qu’on tente de me plaire, amicalement, amoureusement, encore moins en essayant de me ressembler, vous ne voyez rien.
Vous vous ressemblez tous.

Dimanche 4 juillet 2010 à 22:30

C'est rêver de Liberté. De grand, de vaste, de surprises, respirer. C'est rêver à l'autre monde. Moi je veux bien donner mon âme pour une vie qui renaît chaque minute. Je veux bien tout lâcher, pour traverser ce putain d'atlantique. Je débarquerai n'importe où, avec mes rêves et ma tête, et ce coeur qui veut vivre C'est au-delà des océans que j'irai. J'étouffe un peu, dans une prison assez jolie que je veux infinie. Peut être que c'est mal de vouloir toujours plus, et peut être que c'est de l'ambition. Peu importe que je sois capricieuse ou déterminée, je veux et j'aurai mon nouveau monde.

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