Alors on continue, on se fait baiser sans tendresse, on souffre sous les caresses avides. On hurle dans le silence, on hurle pour la douceur qui meurt en nous. On a beau dire. On a beau essayer. On a beau feindre. On reste ça, ce qu'on a toujours été, la seule chose qu'on a toujours su faire.
Vide, sans contenu, on contient. On ne sait, on ne veut pas les empêcher de courir derrière, de faire ce qu'ils veulent sur notre peau, et peut être bien, qu'on n'a que ça, que leur désir pour vivre.
Ils ne comprennent pas, comme on est désarmé, comme on fait tout pour que ça ne se voie pas.
Ils ne comprennent pas, combien on voudrait rêver.
Et on ne comprend rien du tout au monde, alors on se donne, et on dit qu'on aime ça.