J'ai arrêté de réviser, j'ai fait une tarte au citron. Et puis, j'ai simplement été très contente de l'avoir réussie. Simplement. Ca ne servira à rien, ça ne servirait à rien, c'est bien trop tard pour les réussir, ces examens. La prochaine fois, j'irais mieux, la prochaine fois, les mauvais rêves ne m'envahiront plus la tête, et je ferais ce que j'ai à faire. Avec toujours dans le coeur que ça n'est pas le plus important, que la vie n'est pas une course. Avec toujours la conviction qu'accumuler des diplômes est loin d'être l'essentiel.
Je ne sais pas où j'irais. J'espère que ce sera loin. Mais pas trop, vous savez. Je veux aller loin sans me perdre. Et puis de toutes façons, peu importe l'endroit, maintenant que je réussis les tartes au citron. Et puis de toutes façons, tant que j'aurais mon armure faite de carnet à croquis, de cahiers et d'appareils photo, le monde peut bien s'écrouler.
Je suis sereine alors que rien n'est vraiment plus calme autour de moi, peut-être même que ça l'est moins. Je suis sereine parce que je lui ait dit ce qui pesait dans une jolie lettre, et qu'elle a compris que je l'aimais de tout mon sang, de tout mon coeur, et qu'elle a pleuré d'amour. Je suis sereine parce que j'avais été prise dans ce tourbillon d'impératifs et que j'avais laissé l'ingratitude et les angoisses de la vie active m'habiter la tête, et que j'ai compris, qu'on pouvait vivre autrement, que je pouvais prendre mon temps. Je croyais qu'il fallait que je décide vite. J'ai compris que j'avais le droit de découvrir. L'année prochaine, je m'inscrirais à un cours de dessin. L'idée m'avait toujours parue saugrenue auparavant, je savais déjà dessiner. Et puis au final ce sera très agréable, je crois, de pouvoir échanger, acquérir plus de technique, et, simplement, baigner une heure ou deux dans quelque chose qui m'épanouit. Je n'ai plus envie d'accepter ce qui me dérange. Je n'ai plus envie de donner de moi à des inconnus.
Je ne vais pas mieux, pas vraiment, pas encore. Mais je trouve le monde beau ces temps-ci. Je le trouve beau et imparfait, et j'aimerais partager avec lui.J'apprends à savourer les instants entre lui et moi.
Je passerai des heures à contempler le ciel. Je me nourrirai encore et encore de connaissances. Je créerai la vie. J'existerai. Parce que vivre pour et par le regard de l'autre, c'est vide de sens, c'est aléatoire, c'est usant. Et si je ne sais pas encore m'aimer, j'aime la vie. Peut être qu'un jour, je me trouverais belle et imparfaite, aussi.
Aujourd'hui, je n'ai reçu aucun message, aucun appel. Ca m'a indifféré. C'est merveilleux.
Je ne sais pas où j'irais. J'espère que ce sera loin. Mais pas trop, vous savez. Je veux aller loin sans me perdre. Et puis de toutes façons, peu importe l'endroit, maintenant que je réussis les tartes au citron. Et puis de toutes façons, tant que j'aurais mon armure faite de carnet à croquis, de cahiers et d'appareils photo, le monde peut bien s'écrouler.
Je suis sereine alors que rien n'est vraiment plus calme autour de moi, peut-être même que ça l'est moins. Je suis sereine parce que je lui ait dit ce qui pesait dans une jolie lettre, et qu'elle a compris que je l'aimais de tout mon sang, de tout mon coeur, et qu'elle a pleuré d'amour. Je suis sereine parce que j'avais été prise dans ce tourbillon d'impératifs et que j'avais laissé l'ingratitude et les angoisses de la vie active m'habiter la tête, et que j'ai compris, qu'on pouvait vivre autrement, que je pouvais prendre mon temps. Je croyais qu'il fallait que je décide vite. J'ai compris que j'avais le droit de découvrir. L'année prochaine, je m'inscrirais à un cours de dessin. L'idée m'avait toujours parue saugrenue auparavant, je savais déjà dessiner. Et puis au final ce sera très agréable, je crois, de pouvoir échanger, acquérir plus de technique, et, simplement, baigner une heure ou deux dans quelque chose qui m'épanouit. Je n'ai plus envie d'accepter ce qui me dérange. Je n'ai plus envie de donner de moi à des inconnus.
Je ne vais pas mieux, pas vraiment, pas encore. Mais je trouve le monde beau ces temps-ci. Je le trouve beau et imparfait, et j'aimerais partager avec lui.J'apprends à savourer les instants entre lui et moi.
Je passerai des heures à contempler le ciel. Je me nourrirai encore et encore de connaissances. Je créerai la vie. J'existerai. Parce que vivre pour et par le regard de l'autre, c'est vide de sens, c'est aléatoire, c'est usant. Et si je ne sais pas encore m'aimer, j'aime la vie. Peut être qu'un jour, je me trouverais belle et imparfaite, aussi.
Aujourd'hui, je n'ai reçu aucun message, aucun appel. Ca m'a indifféré. C'est merveilleux.
Bon courage à toi.